ce "plus petit" à notre vivant

05-04-2020 à 09:41:41
Après nous être occupé de l'espace des énergies les plus simples, vitales, ce "plus petit" à notre vivant, celui aussi qui nous sert de support dans le suivi d'un cours de bourse, d'un flux énergétique simple, le second espace est celui de l’Homme, de l’individu.
C'est à partir de cet "individu" que nous nous sommes séparés l'astrologie et moi .... A tout ce que je pouvais dire, démontrer, on m'opposait systématiquement un "libre arbitre" dont Jung pourtant, dont "ils" se réclamaient à outrances, parlait en disant qu'il était " le moyen de faire volontiers ce qu'on est dans l'obligation de faire " ...
Je ne dénonçais qu'un abus et pour qu’on me comprenne bien sur ce que je pense de la gestion psychologique en ACB de cet individu, voici ce que je disais déjà dans mon premier ouvrage aux Rocher: .
L'astrologie prédictive qu'on appelle rapidement et de façon réductrice "événementielle", ce que l'on en sait au moins, s'est trouvée au cours de ces trente dernières années peu à peu reléguée au ban de ce qui constitue maintenant "l'astrologie moderne".
Pour les plus modernes d'entre nous elle n'est plus assez sérieuse plus assez rationnelle et surtout raisonnable dans sa prétention à prévenir "mécaniquement", ou pour le moins pratiquement, du futur de chacun ainsi qu'à nous penser à ce point déterminés que chacun de nos faits et gestes, chacun de nos actes seraient "écrits", et donc prévisibles. Rien, de plus nous le savons bien de ce qui a été tenté pour la vérifier, pour l'expérimenter, et moins encore pour la pratiquer sérieusement, n'a jamais été concluant. Les critiques, les condamnations dont l'astrologie fait l'objet touchent même essentiellement à cette astrologie particulière. Sans doute la plus ancienne.
L'esprit astrologique est désormais porté par des êtres que ne quitte pas le souci permanent d'avoir à sauvegarder la respectabilité d'une démarche personnelle, déjà vérifiée, ailleurs, et généralement acquise dans un cursus universitaire traditionnel plus que par la lecture de quelques vieux grimoires magiques.
Tout au long de ces dernières décennies, surtout depuis l'avènement de la psychanalyse et de la psychologie Junguienne, l'astrologie s'est ainsi trouvé d'autres préoccupations que celle de tenter de découvrir une possibilité de dater sérieusement les événements d'une vie !
Astrologue, je leur suis bien sûr redevable de l'ensemble de leurs travaux, puisque c'est grâce à quelques-uns de ces chercheurs contemporains de talent que plus grand monde, à présent, ne peut mettre sérieusement en doute qu'il soit possible, auprès d'un bon praticien, de mieux se savoir, de mieux se connaître. D'enfin se reconnaître, souvent. Ce dernier "service" n'étant pas le moins utile.
Même si elle continue par principe à être décriée, l'astropsychologie est devenue grâce à la compétence de ces quelques hommes et femmes une authentique science humaine, qui nous offre désormais la possibilité de démontrer, à partir d'un thème de naissance, la souffrance, la passion, les émotions et les complexes humains qui les sous-entendent.
Je me réjouis donc bien sûr de ces connaissances qui profitent et profiteront demain sans doute encore plus, à notre science. Je crains pourtant, si nous ne reconsidérons pas notre sentiment sur le possible d'une astrologie prédictive véritable, que le chemin qui conduisit au fil des ans à ces connaissances ne devienne dangereux pour les fondements mêmes de cet "esprit" astrologique. En satisfaisant désormais dans l'essentiel à ce qui a été attendu d'elle au cours de ces seules cinquante dernières années, l'astrologie me semble en effet sur le point de devenir ou déjà de n'être plus quelque part, qu'une sorte d'astrologie des états d'âme. A la limite de n'être déjà plus qu'un sous-ensemble des sciences psychologiques qu'elle se proposait, ironie du sort, d'étudier. Peut-être même d'absorber.
Devons-nous à ce point nous souvenir qu'une des principales raisons d'être de l'astrologie, l'attrait même qu'elle a eu pour nous astrologues dans sa particularité la plus originale comme la plus décriée certainement aussi, a toujours été la possibilité qu'elle nous donnait, qu'elle devait nous offrir même, de savoir prévenir un individu de son cheminement et des faits de son existence. Pas simplement, seulement, de l'accompagner muni de quelques remarques de bon sens ! Un bon sens d'ailleurs qui en devient ridicule tant est grand l'espace d'irrationalité, de manque de logique dans "l'histoire" de nos existences. Dans l'histoire de notre quotidien même. Quelle que soit notre culture.
Ce bon sens cartésien ne peut pas bien sûr, durablement au moins, combler les conséquences du manque de compréhension que nous avons tous de nos existences, de nos lendemains. Vivre est bien autre chose que de se savoir, ici et maintenant, dans sa seule réalité psychologique. Etre lestés de lourds bagages de grande valeur mais rester sans destination. Sinon de seule essence spirituelle, souvent plus que philosophique. Dès lors, plongés dans l'ignorance de ce que les heures à venir nous réservent et qu'un agenda bien rempli ne comble que bien imparfaitement, nous ne faisons pas autrement que de ralentir notre marche. Non pas dans l'intention que nous aurions de nous rendre à quelques rendez-vous ponctuels mais dans celle de nous rendre au plus près des quelques promesses de "mieux-être" dont nous serions porteurs. Et cette ignorance est celle de chacun de nos jours. Du plus proche au moindre de ses lendemains.
Je pense que l'on peut s'inquiéter lorsque de plus en plus de nouveaux praticiens, de nouveaux théoriciens ou nouveaux chercheurs, astropsychologues, astrothérapeutes le plus souvent, en arrivent à ne plus considérer les faits à venir qu'en les assujettissant à la quasi seule réalité psychologique "originelle" d'un individu.
Pour certains, l'astrologue n'essaie pas de prédire des évènements : il essaie d'aider la personne à se comprendre ...
Bien sûr mais l'astropsychologie n'est pas l'astrologie. N'est pas plutôt toute l'astrologie. Elle n'en est qu'une vision, mais subordonnée à des exigences partiales. Rien de bien étonnant maintenant à ce que cette école soit sur le point d'être au centre de la pratique astrologique moderne, de la même manière que la "raison psychologique" - c'est un comble - est au centre de nos sociétés.
Quelle émission de télévision n'a pas son "psy" ? Quelle revue dite de "presse people", ou de conseils, ou de santé, n'a pas le sien ? Une de ces revues de vulgarisation astrologique a même titré sur sa couverture, pour mieux vendre sans doute : "encore plus de psychologie"...
Si nous voulons faire de la psychologie, faisons de la psychologie; mais si nous voulons faire de l'astrologie : faisons de l'astrologie !
Cette dernière s'est donc parfaitement adaptée à son siècle et c'est tant mieux; mais avait-elle le choix, puisque dans un même temps, dans sa pratique "traditionnelle", les astrologues continuaient à se heurter à l'impossibilité de mettre en marche et de situer dans le temps précisément, sérieusement même, celui que l'on sait désormais si bien étudier dans sa psychologie.
La morale aussi sur laquelle s'appuient les conseils "humanistes" d'une certaine astropsychologie n'a rien de métaphysique et me semble obéir essentiellement à un substrat typiquement humain. A peine culturel : sociologique.
Bien sûr, se connaître dans son identité psychologique et pourquoi pas spirituelle est d'une grande nécessité et l'astropsychologie, pour que nous puissions parvenir à cette plus grande connaissance de soi, a toutes les chances d'en être un outil idéal mais à la condition, comme risque majeur à l'introduction de l'ensemble de toutes ces sciences de l'ultrasensible, qu'elle ne se perde pas dans les méandres d'un psychisme dont on ne sait au juste encore que bien peu de choses de "lui qui nous observe".
Je crois pour ma part que c'est principalement dans l'action que nous nous "inventons" différents, que nous nous reconnaissons différents, et que nous évoluons jusqu'à savoir nous rencontrer, toujours plus, absolument.
C'est dans ce mouvement que nous nous transformons jusqu'à composer au fil de rencontres successives la trame de notre identité pleine. Le "Yi King" qui fut l'objet de bien des réflexions de Jung, nous parle bien de ce passage de notre "idéal" de vie à notre existence; du passage qui mène de l'Idée qui nous donna naissance vers ce que nous sommes en charge de vivre
Nous nous occuperons rapidement de ce que peut être notre "liberté" face à ce que l'ACB démontre d'un déterminisme quasi absolu, dans sa forme ...
Admin