Retravailler dans la forme: J’en ai un peu assez, c’est vrai, de ces « poncifs » ...

11-04-2020 à 21:30:17
Extrait d'un de mes articles en 2008, et c'est loin de s'être arrangé:
J’en ai un peu assez, c’est vrai, de ces « poncifs » pour un discours qui ne tient plus la route en terme d’efficacité de communication si nous voulons renouer avec une certaine crédibilité j’allais dire « publique ».
Si l'ambition d’emmener une astrologie à la science, à sa reconnaissance scientifique et académique, à celle de son utilité publique pleine, comme outil prévisionnel et même, aussi, comme outil de réflexion humaniste, n’est pas celle de toutes et tous alors, celles et ceux qui se prétendent astrologues en se satisfaisant, et uniquement, d’avoir bien gagné leur vie en fin de mois ou bien fait leur discours 1 fois par semaine, m’apparaissent proche du titre usurpé.
Dépositaires de l’esprit astrologique et de son histoire, parce que nous prétendant astrologues, nous n’en sommes pas encore, et loin s’en faut, à nous réclamer de nos droits mais encore à nous satisfaire de nos devoirs envers cette discipline. Et elle est bien malade…
Parfois je rêve à ces « salons » philosophiques, artistiques, littéraires des derniers siècles passés… j’imagine un de ces « salons », audiovisuel, astrologique, où viendrait discuter qui le voudrait, de façon informelle, libre, juste heureux de partager avec le plus grand nombre, profitant alors de la technologie, 10 minutes, 1 heure, une même passion, un même savoir, une même recherche.
Les média publics reflètent parfaitement ce que nous vivons de ces échanges ponctuels entre astrologues… J’aime ainsi ces émissions du soir ou, pour traiter de telle problématique spécifique, seront invités, pour un même traitement et une réflexion diverse, un philosophe, un scientifique, un journaliste, un romancier… Jamais un astrologue ne serait «normalement » invité à y participer. Il serait aussitôt enfermé dans « sa fonction » qui ne sera pas celle de débattre des choses sérieuses du monde et régulièrement. De son actualité. Il sera invité dans une émission sur l’astro, point barre !
C’est strictement ce qui se passe dans la communication entre astrologues. On parle d’astrologie, 1 heure de temps en temps, on se fait connaître dans le « milieu », professionnellement, socialement. Par, pour et entre nous.
Mais comment, astrologue, traiterions-nous de l’actualité, de cette même actualité qui mobilisera la pensée d’un philosophe, d’un romancier, d’un scientifique, de leur même monde, même humanité, simplement, régulièrement ?
Mais l’absence de cette communication « généraliste » et qui fait le lien entre un savoir et la collectivité, ne dérange personne. Il y a cette soirée-ci ou cette soirée-là… et puis ? Une fois qu’on aura traité du rôle de Saturne dans le cancer du pancréas ? Est-ce uniquement avec de tels discours, devant 30 convaincus de la choses déjà que nous convaincrons de notre utilité ? Utilité parce qu'alors nous aurions aussi une "explication" du monde et de l'être à proposer aux questionnements donnés de l'actualité et qui serait spécifique à notre discipline. Ensuite seulement nous pourrions proposer notre reconnaissance officielle ou sinon viendrait-elle même à notre rencontre.
Nous sommes dans ce « seulement » là. Entre l’horoscope et le discours formaté, "magistral", il n’y a rien en terme de communication au public. Le vide. On laisse le « populaire » aux magazines d’horoscope et on ricane de ce semblant astrologique mais rien n’est fait pour gagner ce « populaire », ce plus grand nombre, d’intelligences et de réflexions, aux approches astrologiques les plus cohérentes et intelligentes.
Le traitement astrologique de notre monde et de soi se devrait d’être observé régulièrement par les uns, pratiqué, régulièrement, simplement, comme « allant de soi », pour les autres. Il se devrait de rentrer dans les mœurs comme un traitement, original, sérieux, pointu, intelligent et performant, de cette actualité, clinique en psy, existentielle ou mondiale.
Sommes-nous capables de discuter entre nous comme des collègues d’une même aventure, d’une semblable discipline, confrérie ? Devons-nous absolument passer par un congrès pour nous exprimer, donner à savoir, nous rencontrer ?
Nous sommes astrologues dans le même bateau. On se doit, pour prouver aussi à quelque opinion que notre recherche, des années, une existence, n’aura pas été farfelue et qu’elle travaillait à une science, une discipline, des plus extraordinaires, de faire connaître nos positions, nos travaux. Si nous sommes incapables de retrouver, de revivre de cet extraordinaire à notre sujet alors, nous ne sommes que des fonctionnaires, des commerciaux, des carriéristes, de l’astrologie, mais certainement pas des astrologues. Communiquons entre nous de cet extraordinaire, mais en même temps aussi sur nos limites actuelles et à dépasser. Soyons objectifs mais rêvons à ce que sera l’avènement, un jour, j’en suis intimement convaincu, de notre science et de son utilité. Mais alors communiquons déjà sur ses capacités actuelles, sur nos « peut-être » et nos « pourquoi pas » autant que sur nos mesures strictes des choses et du vivant et ce, librement, avec pour unique souci de donner à savoir, à comprendre, à celles et ceux qui aimeraient le faire mais ne le peuvent pas encore. L'audiovisuel et internet sont une chance pour notre travail.
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